Si vous lisez ceci après avoir accouché de votre enfant, vous savez déjà que les déchirures et les points peuvent s’avérer douloureux et inconfortables.
Toutefois, les déchirures sont l’un des aléas les plus communs de l’accouchement auquel il convient de ne pas donner plus d’importance que nécessaire. Neuf femmes sur dix déchirent en partie leur périnée au cours de l’accouchement sous l’effet de la tension que fait exercer le bébé sur le vagin au moment de la naissance, mais la vaste majorité de ces déchirures demeurent mineures. La plupart de ces déchirures affectent le périnée, zone qui se situe entre le vagin et l’anus.
Dans certains cas, notamment lorsque le bébé doit être rapidement extrait, la sage-femme ou le médecin peuvent décider d’inciser le périnée et procède donc à ce que l’on appelle une épisiotomie.
Les déchirures ou incisions sont refermées après la naissance grâce à la pause de points de suture et sous anesthésie locale afin que le geste ne soit pas douloureux pour la maman.
Il existe quatre différents niveaux de déchirure. Une déchirure de grade 1 est une déchirure relativement bénigne qui n’affecte que la peau et cicatrise souvent d’elle-même. Une déchirure de grade 2 affecte, outre la peau, également le muscle du périnée et requiert la pause de sutures. Seulement une minorité de femmes sont concernées par les déchirures de grade 3 et 4; une déchirure de degré 3 est une déchirure étendue qui gagne la zone du sphincter anal (l’anneau musculaire qui entoure l’anus) et une déchirure de grade 4, s’étend plus avant et atteint le sphincter interne et la muqueuse ano-rectale.
Toutes les déchirures doivent, après la naissance, être auscultées par un professionnel de santé et s’il s’agit d’une déchirure de grades 3 ou 4, il peut être nécessaire de recourir à une intervention chirurgicale pour réparer les dommages. Ce sont généralement les sages-femmes qui s’occupent de poser les points de suture dans le cas de déchirures moins graves.
Le médecin pourra également vous prescrire des traitements associés.
Les points de suture peuvent prendre jusqu’à six semaines pour se résorber et pour que la déchirure cicatrise totalement. La première semaine, il se peut que ceux-ci provoquent un inconfort voire une douleur. En effet, de nombreuses femmes disent ressentir une douleur et une sensation de resserrement qui s’accentuent au fil des premiers jours, à mesure que la plaie se referme et que les points se resserrent. Si vous pensez que les points sont trop serrés, n’hésitez pas à demander de l’aide à votre infirmière ou sage-femme qui peut éventuellement les couper pour supprimer la pression.
N’hésitez surtout pas à prendre un avis médical dans ce cas. Une rougeur au niveau de la zone concernée, une augmentation de la douleur ou une odeur désagréable peuvent être autant d’indices de début d’infection. D’autres désagréments à surveiller sont une difficulté à contrôler vos envies d’aller à la selle, une envie irrépressible d’excréter vos excréments ou une incapacité à contrôler les gaz intestinaux.
De nombreuses femmes ayant souffert de déchirures de grade 3 et 4 peuvent craindre de reprendre une activité sexuelle. La relation ne doit pas être douloureuse et si cela s’avère être le cas, il ne faut pas hésiter à en parler au médecin lors de la consultation de suivi d’accouchement. La majorité des femmes affectées d’une déchirure profonde à l’accouchement se voient proposer une consultation postnatale afin de vérifier que tout rentre bien dans l’ordre.
Poursuivez vos exercices pour renforcer les muscles de votre plancher pelvien. Cela peut vous aider à ne pas souffrir d’incontinence urinaire. En cas de problème, consultez votre médecin.
J’ai eu mal après la pause des points et ma sage-femme m’a recommandé de m’allonger sur le côté le plus souvent possible et de m’asseoir sur des coussins lorsque je me tenais droite. J’ai eu la sensation que les points se resserraient au bout de quelques jours, puis la gêne a fini par diminuer. J’ai pris de nombreux bains et fait en sorte que les points de suture demeurent propres afin que la cicatrisation puisse suivre son cours.
L.FR.MKT.CC.10.2018.1857